Samedi 22 juillet 2023, les Sapeurs-Pompiers de Pont-en-Royans ont accueilli le public en bord de Bourne pour une journée Portes Ouvertes. 
Une façon de commémorer les 20 ans de l'incendie du Mont Barret.

L'association Si Pont-en-Royans m'était conté
 était partenaire de cette manifestation.

2003-2023 : 20 ans déjà que le Mont Barret a pris feu

Eté 2003. Sécheresse et canicule. Un après-midi de grand vent, le 20 juillet, le feu prend au pied du Mont barret et gagne la paroi ouest. En soirée, le sommet est en feu, en surplomb de Pont-en-Royans. Vers 20h, les avions canadair sont là pour attaquer le feu, tandis que 100 pompiers au sol protègent le hameau de Bernissart. Rapidement, le feu est sous contrôle. Mais il couve et la surveillance est maintenue trois semaines durant. Le 11 août, il reprend avec fureur au-dessus du village. Les quartiers de Villeneuve (aujourd'hui fermé) et du Merle sont évacués. Les maisons menacées. Deux hélicoptères vont se relayer pour tenter de venir à bout de ce brasier. Ils s'approvisionnent en eau dans la Bourne, remontent au-dessus de la montagne. La chaleur est intense, les pilotes et les pompiers luttent durant des heures. Les flammes sont à 20 mètres des maisons. Elles forment « une couronne » au-dessus d'elles. Pourtant, grâce à la mobilisation de 150 pompiers locaux, renforcés par ceux de la Loire, de la Drôme, du Sud de l'Isère, on viendra à bout de cet incendie mémorable. 

Pour rappeler et prévenir ces événements, l'association patrimoniale Si Pont-en-Royans m'était conté, qui avait travaillé avec les pompiers en 2013 à la réalisation d'une brochure sur leur 160 ans d'histoire, était aussi présente lors de ces journées Portes Ouvertes avec photos et film à visionner en boucle dans la salle du Conseil Municipal. 

100 ans d'appareillage électrique

L’association « Si Pont m’était conté » proposait, vendredi 20 septembre,
une conférence sur cent ans de fabrication d’appareillages
électriques dans le Royans. Autrement dit, un siècle d’existence de la
Compagnie générale d’électricité, la « CéGé », devenue l’entreprise Legrand. Devant une soixantaine de personnes, ce fut l’occasion de revenir sur le passé industriel du bourg, qui fit travailler tant de familles
du Royans. Entre l’industrie de la laine, de la soie et du bois, puis celle
liée à l’électricité, Pont-en-Royans fut en effet très prospère.
Des heures sombres à l’âge d’or Claire Schlenker, fille d’un certain
monsieur Schnaider, connu pour avoir travaillé à la « CéGé »
de 1930 à 1972 et pour avoir sauvé une quinzaine de jeunes raflés
le 15 août 1944 par l’armée allemande, était invitée à présenter
l’histoire de l’usine. Elle revenait ainsi sur cent ans de fabrication de
douilles et d’interrupteurs, l’invention du disjoncteur différentiel en
prime. Elle évoquait aussi la réquisition en 1943 pour fabriquer du
matériel de guerre, les Trente Glorieuses, l’âge d’or de l’entreprise…
Rien ne manquait : les ateliers satellites ailleurs, l’ouverture d’une
usine à Saint-Marcellin, ou encore ces pièces actuellement destinées
aux hôtels de luxe. Le public était attentif aux propos, enrichis par le président de l’association, Gilles Meeus. Avec ses recherches, celui-ci a peut-être déconstruit un mythe autour de l’installation de l’usine en 1918, allez savoir ! Un film réalisé par Roger Servet à partir de photos anciennes et d’images d’époque était ensuite projeté, avant de poursuivre les  échanges autour d’un verre.

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